Et si on arrêtait la loi de Moore ? Depuis 60 ans, cette course à la puissance génère chaque année 50 millions de tonnes de déchets électroniques, souvent non recyclés. Dans 80 % des cas, un smartphone est jeté alors qu'il fonctionne encore, juste parce qu’il est jugé obsolète.
Mais la loi de Moore s’essouffle, et c'est la fabrication du matériel qui représente la majeure partie de l'empreinte environnementale du numérique. Optimiser les logiciels plutôt que d’ajouter des fonctionnalités inutiles permettrait d’économiser des ressources considérables. J'ai par exemple optimisé un script Python de 408 millions de fois.
C'est ce que j'appelle l'erooM, pour "Effort Radicalement Organisé d’Optimisation en Masse". En doublant les performances des logiciels tous les deux ans, on libère des ressources sans changer le matériel, réduisant ainsi l'empreinte écologique tout en continuant à innover.
Tristan Nitot - Entrepreneur du numérique
CIGREF : réseau d'entreprises axé sur les systèmes d'information et les technologies numériques